Le vinyl est-il plus musical que le CD ou le dématérialisé ? Voilà encore une idée toute faite qui mérite d'être explicitée.
Comme avec tous les autres supports, le résultat final dépend de plusieurs paramètres. Encore une fois, le concept de "chaîne" doit être pris au pied de la lettre. La prolifération de platines vinyle semble inciter le mélomane à se concentrer exclusivement sur ce type de produit. Il existe de nombreux modèles, à tous les prix, avec des technologies performantes, ..ou pas. Loin des délires de certains, dont les produits ressemblent plus à des vaisseaux spatiaux qu'à des platines, j'ai fait le choix de produits sérieusement construits, dans l'ensemble simples mais sophistiqués, qui s'effacent devant la musique. La gamme New Horizon ne comporte que trois modèles, mais qui couvrent les besoins de tous les mélomanes. Selon vos besoins et vos moyens, un modèle peut vous convenir, avec un rendu sonore qui fait honneur à son nom, avec la grande maitrise du constructeur. Autre possibilité, la platine The Circle de Wilson Benesch, outre son rendu très exceptionnel, offre un look à la fois moderne et superbement réalisé. Enfin, si vous voulez approcher la perfection, sans sombrer dans des délires technologiques, les platines Bergman à sustentation de bras et de plateau pneumatiques, conjuguent le summum de la reproduction analogique avec une esthétique minimaliste de toute beauté. Et la reproduction est totalement gagnante, merci l'absence de toute friction....
 
Mais, ce n'est pas suffisant. Quelque soit le niveau de votre platine, ce n'est qu'un élément parmi d'autres. Si la cellule vient immédiatement à l'esprit, il ne faut pas oublier les câbles de liaison, et le pré-amplificateur phono. Les câbles dédiés Esprit, les pré-phono Tonar, Moon, Mofi, Yba, etc... permettent de compléter la "chaîne vinyle" dans les meilleurs conditions possibles. Il serait dommage de chausser une ferrari avec des pneus rechappés de taille 2CV, alors pourquoi faire de même en hifi ?
 
Il vaut mieux parfois "descendre" légèrement en gamme de platine et consacrer le montant économisé aux "périphériques" si importants dans le résultat final.
 
Enfin, dernier point, qui va probablement faire hurler les inconditionnels du vinyle, la galette noire n'est pas forcément synonyme de qualité. Tout dépend, comme le CD et le dématérialisé, du soin qui a été apporté à l'enregistrement et au mixage. Si, globalement, les enregistrements des grands studios du siècle dernier étaient plutôt bien réalisés, les productions récentes ne sont pas toujours à la hauteur. Si techniquement, le son est débarrassé de ses imperfections, curieusement, l'âme que les vrais amoureux du vinyle recherchent manque cruellement à l'appel. La faute au marketting, qui n'hésite pas à prétendre à une meilleure qualité, alors que ces nouveaux vinyle ne sont que des copies gravées en analogique de masters triturés dans tous les sens ? En somme, des CD sur vinyle avec des craquements en prime.
 
Il y a des millions de disques vinyle qui dorment dans les greniers, d'autres sont amoureusement préservés par leurs propriétaires. Selon vos envies, simplement découvrir un son inconnu de vos tympans jusque là, ou possesseurs de merveilles gravées et patiemment chinées pendant plusieurs décennies, si vous voulez vous équiper, faites le sérieusement. La musique ne souffre pas la médiocrité, et chaque support mérite d'être reproduit avec le meilleur matériel possible. Alors, ce n'est pas en numérisant en MP3 vos vinyles que vous pourrez les apprécier à leur juste valeur.
 
Si vous avez des vinyles et un équipement correct, il reste un point à considérer, c'est l'état de vos disques. Il est facile de trouver des disques noirs à petit prix ( foires, brocantes, Emmaüs, etc... ). Les points à vérifier sont l'absence de grosse rayure et la planéité du disque. De petites rayures sans profondeur et de la "crasse" ne doivent pas faire reculer. Il existe des "machines à laver" manuelles peu onéreuses et très efficaces, Qui permettent de redonner une nouvelle jeunesse à vos chères galettes. Sans oublier, les brosses, liquides anti statique, nettoyeurs de diamant de lecture, pochettes papier, etc... en somme tout un tas de petits accessoires peu onéreux qui permettent le nettoyage, l'entretien et la conservation des disques noirs dans les meilleures conditions.
 
Alors, rappelez vous, en ce domaine comme en beaucoup d'autres, plus c'est simple, moins c'est compliqué !!!!
Caisson de graves ou pas ? Voilà une question qui fait couler beaucoup d'encre! Je pense que le problème doit être considéré de façon différente selon le type de reproduction. En Home cinéma, le canal .1, reproduit des fréquences graves qui ont été spécifiquement conçues pour lui, en général des graves amplifiant les explosions, bruits de moteurs ou fusées diverses destinés à secouer l'auditeur en accord avec l'image. Dans ce cas, un bon caisson va ajouter sa partition de façon convaincante. Encore faut-il qu'il soit bien installé et réglé. La plupart des processeurs HC font ça très bien, autant leur confier l'équilibrage. En stéréo pure, le problème est différent. D'une part, les enregistrements ne comportent pas forcemment des graves abyssaux, et d'autre part, le réglage d'un caisson est plus subtil qu'en HC. En effet, en haute fidélité, un caisson bien réglé ne doit pas s'entendre...., en tant que tel !. Le réglage idéal est obtenu quand le grave semble provenir des enceintes principales, et non du caisson. Plus facile à dire qu'à réaliser, car cela implique de positionner, de préférence, le caisson entre les deux enceintes, à l'alignement des surfaces émissives, et à un certain doigté dans les réglages. L'idéal est de faire en sorte que la fréquence haute du caisson ne recouvre pas trop la fréquence basse des enceintes. Sinon risque de haut grave gonflé et ronflant qui va l'opposé de l'effet recherché. Le mieux est de se renseigner sur la courbe de réponse des enceintes et de positionner le filtre du caisson dans des valeurs voisines. Si vos enceintes chutent vers 70 Hz, positionner le filtre du caisson vers cette valeur donne une base de départ. ensuite, il faut modifier progressivement les trois valeurs principales de réglage de la majorité des caissons, le volume, le filtre passe bas et la phase. Seule l'expérimentation sonore vous permettra de trouver le bon réglage, quand les trois diffuseurs ne semblent plus n'être que deux, avec une extension dans le grave plus étendue mais propre. Enfin, avant d'investir dans un caisson, il est impératif d'analyser froidement sa configuration. Si, dans la plupart des cas, avec des enceintes " bibliothèque", l'ajout d'un petit caisson comme, par exemple, le Totem KIN SUB, peut s'avérer probant, greffer un gros caisson à des enceintes déjà généreuses dans ces fréquences peut s'avérer problématique. Même si les plus récents disposent de systèmes d'équilibrage sophistiqués ( cf les BW série DB ) qui permettent de simplifier leur insertion, il faut disposer d'un local suffisament grand et adapté à la reproduction de fréquences très basses. Si votre installation vous parait manquer de basses, pensez à l'alternative suivante: changer d'enceintes et/ ou de cables pour des modèles plus généreux ou plus performants. La qualité du grave ne se mesure pas à la quantité ou à la mise en vibration des murs. Un "gros " caisson va vite avoir tendance à exciter la pièce avec des conséquences sonores qui peuvent virer très vite à la cacophonie, voire à une sensation de malaise. Si, malgré tout, vous souhaitez vous équiper d'un caisson de graves, préférez un caisson musical qui module bien, comme les REL série S ou T, et pour le home cinema, la série HT à la finition plus simple mais au prix plus modéré.
Un système home cinéma peut il être haute fidélité ? Pas exactement, un ampli home cinema est surtout conçu pour reproduire des bandes son musclées. Le moindre polar ne peut plus se passer de scènes de combat passées au ralenti qui se terminent immanquablement par une explosion brutale dont on se demande ce qui l'a provoquée. ( Merci, Matrix..! ). Il y a là, plus besoin de puissance brute que de subtilité. Seuls les DVD de concerts, quand ils sont bien enregistrés, retrouvent le coté musical "de la Force"! Lavilliers ou Terminator, ce n'est pas la même chose. L'idéal, est d'avoir deux systèmes séparés, mais l'encombrement et le budget grimpent très vite. Il existe pourtant une possibilité, pas très répandue, l'ampli hifi avec By-pass. L'ampli haute fidélité dispose d'une entrée configurable qui shunte le pré-ampli incorporé. Il suffit de relier à cette entrée le câble de modulation en provenance des pré-out de l'ampli HC pour les enceintes principales ( Front ). En mode cinéma, c'est le pré-ampli HC qui controle la section puissance de l'ampli hifi. Les autres canaux ( centre et surround ) sont controlés et alimentés par la section de puissance de l'ampli HC. Dans cette configuration, les enceintes principales sont, par ex, deux colonnes hifi, et la centrale et les surround des enceintes home cinéma. et en mode stéréo, seul l'ampli hifi fonctionne. Il controle et alimente les deux colonnes principales.
Un intégré comme l'YBA Héritage A 100 dispose d'une telle entrée. Il est de plus suffisament puissant pour passer les bandes son les plus musclées. De nombreux fabriquants d'enceintes disposent d'enceintes complémentaires home cinéma dans leurs différentes gammes, ce qui permet de rester dans la même tonalité que les enceintes principales ( homogénéité ) et facilite l'équilibrage automatique du système de calibrage de l'ampli HC.
De telles enceintes existent, par ex, chez Totem, Acoustic Energy, Bowers et Wilkins, DALI, Wilson Benesch, Davis Acouctics,etc...
Le son "tube" est plus chaud, la classe D est agressive, etc... Faux !  Si par nature, un ampli à tubes va délivrer un son plus charpenté, dénué de crispation, avec un détourage précis mais velouté des voix,  les autres technologies ne sont pas à dédaigner. Un ampli classe D, tiendra les hp dans une main de fer, avec des graves très secs et controlés ( ce qui explique qu'on trouve souvent des amplis classe D au sein des caissons auto-amplifiés ). En dehors de considérations purement techniques, aucune technologie n'est supérieure à une autre. La raison à celà ? Parce que tous les gouts sont dans la nature ! En fonction des associations d'électroniques et d'enceintes, et des gouts de l'auditeur, une configuration plaira plus qu'une autre. L'essentiel est de trouver le système qui vous convient, le reste est anecdotique. Et pour ça, une seule solution, venez avec vos disques et vos oreilles. Vous n'avez besoin de rien d'autre.
Revenons à l'essentiel ! Une chaîne hifi est faite pour écouter de la musique, pas des appareils. Certains vous diront que de petits haut-parleurs ne peuvent pas faire de grave. Si, effectivement, un HP de 11 cm de diamètre ne fera pas trembler les murs, les fréquences très basses ne sont pas forcément présentes sur l'enregistrement. Des haut-parleurs de grave de grand diamètre produisent des fréquences dont les sinusoïdes sont très longues. Il faut donc pouvoir bénéficier d'un recul suffisant pour les entendre ou les ressentir. Dans un salon de 25 m2, surtout s'il est un peu encombré, un Hp de 38 cm aura peu de chance de s'exprimer correctement. Le problème est différent si vous disposez d'une pièce dédiée et acoustiquement corrigée. Dans une pièce " à vivre" classique, de petites enceintes toutes minces ( Totem Arro ou Sky, Dali Menuet ) malgré des caractéristiques sur le papier qui paraissent modestes, et un aspect fluet, délivrent un son inversement proportionnel à leur taille. Le grave qu'elles délivrent sans être abyssal, reste profond et propre, voire parfois surprenant. De plus, elles tiennent la puissance sans se désunir, le son sort naturellement sans aucune frustation.
S'il est admis de manière générale que de bons câbles haut-parleurs ( des cables Esprit, par exemple ) peuvent transfigurer la restitution, il ne faut pas négliger le reste du câblage. Les câbles de modulation analogiques ( RCA, XLR,... ) et numériques ( USB, Ethernet, coaxiaux, optiques, etc... ) véhiculent des signaux fragiles. Des câbles de qualité sont là aussi indispensables pour utiliser ses appareils à 1OO %. Enfin, les câbles secteur participent à l'ensemble en véhiculant le "carburant" dont se servent les électroniques. Enfin, dans nos logements modernes, le réseau domestique capte avec avidité tous les parasites et autres résidus néfastes dont les alimentations à découpage de nos chers ordinateurs et autres chargeurs de batteries, box ou  routeurs ne sont pas avares. Un bon filtre secteur ( Bada...) voire un conditionneur secteur dans les cas critiques ( Torus power ...) peut s'avérer un bon remède.
Ce n'est pas pour rien que l'on parle de "chaîne" hifi. L'élément le plus faible déterminera la qualité globale de l'ensemble. Rien ne sert d'empiler des maillons de haut de gamme s'ils sont reliés par du cablâge quelconque, si les enceintes ne sont pas calées par rapport au sol, si la phase électrique n'est pas respectée, si le courant secteur n'est pas nettoyé, si le positionnement des enceintes n'est pas réglé avec précision, si la pièce est trop claire ou trop amortie, etc...
Choisir un élément, lecteur CD, platine vinyle, ampli, etc..., ne consiste pas uniquement à écouter le dit élément pour se faire une idée de sa sonorité. Un appareil sonnera différemment suivant l'association avec d'autres éléments de l'installation. Sur rendez-vous, vous pouvez venir avec un de vos appareils, pour le tester avec l'élément qui vous intéresse.
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